Des feuilles de frêne qui tournent, poussées par l’autan qui souffle depuis trois jours, viennent se mêler aux ronds violets des colchiques qui embellissent l’ombre des talus. Une sorte de temps doux et humide qui ne se rencontre qu’à cette période de l’année. Sur le chemin qui monte droit à la cime du "serre", le long du bois de hêtres, une bonne odeur de moisi laisse espérer une cueillette de cèpes, de ceux qui ont le chapeau bien noir et la queue ferme et dont le fumet, quand ils seront dans la poêle, viendra embaumer toute la maison. Au loin, on voit les éoliennes qui ont colonisé ces dernières années les hauteurs du Lévézou et des Monts de Lacaune ; avec ce grand vent elles sont à leur aise…